jeudi 15 septembre 2011

" La ruine par l'euro ", un consensus Droite-Gauche, c'est la misère puissance 17 ?...


Bien que je ne sois pas un inconditionnel de la pensée de Michel de Ponçins, on peut admettre que son analyse sur " La ruine par l'Euro " soit, hélas !, la seule issue visible à court et à long terme !.

Pourquoi une telle énormité de dépenses publicitaires qui sont mises au service d'une communication stigmatisant l'impossibilité de revenir à la
monnaie nationale ?. Droite et Gauche manquent totalement de courage politique. La majorité de ces élus, ils ne pensent qu'à une seule chose, conserver leur siège et leurs privilèges !. En manque d'idées, il ne leurs reste plus que la fuite en avant !. 

Il est temps de se demander si ils ont encore la faculté de comprendre qu'ils sont responsables de l'évolution tragique de la situation économique et sociale des pays de la zone euro. L'impression qu'ils donnent à leurs concitoyens, c'est de s'accrocher à l'euro, coûte que coûte et, courir après l'Allemagne.

Si l'on s'obstine à garder l'€uro, pas besoin de sortir de Sciences-po ni de l'ENA pour comprendre que chacune et chacun d'entre-nous, (hors mis les 10 % de riches et nos 685 000 élus), vivront de moins en moins bien...L'euro c'est la mutualisation de la misère dans la zone euro. C'est la multiplication des restos du coeur et des associations caritatives dans le 17 pays de la zone euro. C'est la chienlit aurait dit le Général de Gaulle.
zen-fiatlux

LA RUINE PAR L'EURO

Nous partageons, certes, le jugement négatif sur l'euro mais pas du tout à cause de la politique de Trichet, très souvent vilipendée.

La ruine générée par l'euro est venue d'abord des formidables investissements de départ. A l'époque, j'avais montré comment ce déluge d'investissements avaient été considérablement minoré par les adorateurs de la nouvelle idole. L'argent perdu ne se retrouve jamais et, à présent, la faiblesse des économies européennes porte toujours les traces du gaspillage initial.

La ruine est venue aussi par la tendance à l'inflation. Malgré les calculs lénifiants et trafiqués de la BCE, chacun a bien l'impression que l'euro pousse à l'inflation ne serait-ce que par le « coup de pouce » inévitable que les professionnels ont su utiliser en alignant les prix vers le haut. La fixation des parités initiales avec la monnaie de chaque pays fut une décision arbitraire ne pouvant en aucun cas correspondre à la réalité des prix consacrée partout par l’usage : il y eut nécessairement des moyennes de moyennes. Le désordre ainsi créé a facilité ces « coups de pouce ».

Vient maintenant un véritable ouragan dévastateur. Le parapluie de l’euro a permis, hélas, la poursuite de la ruine organisée par les pouvoirs successifs par le truchement des 35 heures et celui de la retraite à 60 ans, ainsi que d’autres folies ordinaires. Une monnaie indépendante aurait du subir des sanctions brutales conduisant à des révisions déchirantes. C'est à ce moment même que les statistiques officielles montrent qu'en 2009 8,2 millions de personnes, soit 13% de la population, vivaient en dessous du seuil de pauvreté. En 2008, c'était 7,84 millions et 13%. Certes, cette situation intolérable a d'autres raisons en plus de l'euro mais la coïncidence est troublante.

DES AVEUX OFFICIELS

Monsieur Trichet, soi-même, ne s’apercevant sans doute pas de l’aveu tragique qu’il prononçait, a déclaré, il y a deux ans, que sans l’euro la France n’aurait pas pu faire les 35 heures ! Monsieur Giscard d’Estaing a écrit, le 12 novembre 1997, dans le Herald Tribune :
« Je ne vois pas à quoi l'euro va servir sinon à perturber gravement le monde des affaires. A chaque fois que je pose la question de savoir si c'est une bonne chose de réaliser la monnaie commune, j'entends toujours la même réponse : il faut le faire parce que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d'être laissés de coté. Les responsables des gouvernements portugais, espagnols et italiens m'ont tous fait cette réponse, sans m'apporter la moindre explication. Je n'ai jamais entendu sur ce problème que de mauvais arguments ». Si cette phrase condamnait le projet, cela n’a pas empêché son auteur de promouvoir l’euro quand son intérêt personnel l’y invitait !
Investissements immenses et création de foyers de pertes, la « rentabilité » est négative en quelque sorte et il est légitime de parler de ruine.

D'ailleurs, un rapport de Bruxelles, peu diffusé, vient de décrire en détail la catastrophe. Les trois premiers pays d’Europe pour la compétitivité sont la Suède, la Grande-Bretagne et le Danemark, pays en dehors de l’euro. La France, l’Allemagne et l’Autriche sont les lanternes rouges. Dans l’euroland, l’inflation est relancée.
Pour faire bonne mesure ajoutons que la création de l’euro est le type de l’action révolutionnaire par laquelle un quarteron de politiques imposent leurs volontés propres à des millions de personnes au lieu de laisser jouer les marchés.

LE POUVOIR TOTALITAIRE MONDIAL

Elle s’inscrit fort bien dans la mise en place accélérée d’un pouvoir totalitaire mondial, à forte connotation socialiste, dont l’Europe n’est qu’un élément, et qui vise à la disparition des nations.

Sortir de l'euro et, le cas échéant de l'Europe supranationale seraient des objectifs raisonnables.

Il serait indispensable que l'équipe en charge soit crédible dans la durée pour maintenir à un niveau élevé la valeur de la monnaie et, ceci, par le choix de techniques adéquates.

Indépendamment de cette crédibilité personnelle, il est une autre condition. Il faut renoncer au socialisme, à ses pompes et à ses oeuvres. Depuis des décennies, fausse droite et vraie gauche parlent à tort et à travers de défendre la compétitivité des entreprises. Ayant ainsi bien dit, les mêmes tirent à vue sur les entreprises, les industries, l'emploi, les propriétaires, les riches et écrabouillent la nation par leurs impôts et charges.

Beaucoup de pays ont inversé la tendance avec succès par une réduction très forte des dépenses publiques. Citons, à titre d'exemples, le Canada, la Suède, la Finlande, le Danemark.

Les proverbes chinois sont bien commodes. L'un d'entre dit « Quand le riche maigrit, le pauvre meurt de faim » !

Michel de Poncins.

Pour envoyer un commentaire ou inscrire un ami


TOCQUEVILLE MAGAZINE
N° 724
MARDI 6 SEPTEMBRE 2011

2 commentaires:

danger public a dit…

Politique de l'europe, c'est comme laisser les clefs du camion à des chauffards

..."La réforme est composée de six textes législatifs - baptisée "6 Pack" - proposés il y a déjà un an par la Commission européenne pour tirer les leçons de la crise de la dette en Grèce.

Le Pacte de stabilité, censé faire la police des déficits, s'est révélé largement inopérant car trop peu dissuasif, les gouvernements passant leur temps depuis dix ans à le contourner."...

http://www.boursorama.com/actualites/deficits-l-europe-va-sanctionner-les-pays-trop-laxistes-497983885aecf5b92a8e2c53e2b24c2c

Anonyme a dit…

Plus de 2 français sur 3 ne veulent pas aider la Grèce

"Soixante-huit pour cent des Français désapprouvent l'augmentation de la contribution française au sauvetage de la Grèce, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France. Trente-deux pour cent des personnes interrogées déclarent approuver ce nouveau coup de pouce.

Le Parlement a adopté début septembre un projet de loi de finances rectificative à la suite du deuxième plan d'aide à Grèce scellé le 21 juillet par les Etats de la zone euro, après un premier plan de 110 milliards en 2010."

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/17/97002-20110917FILWWW00364-les-francais-hostiles-a-l-aide-a-la-grece.php